
Qu’est-ce que le purna yoga ?
Le terme sanskrit Purna signifie complet. Ce yoga réunit tous les autres, incluant les techniques de l’union du corps et de l’esprit avec l’âme. Le Purna Yoga enseigne les asanas (postures), la méditation et les pranayamas mais inculque aussi la nutrition et la vie yogique.
D’après Sri Aurobindo, c’est une voie de transformation complète de l’individu, au niveau physique, psychique, mental et spirituel. Une réintégration complète de l’homme et le retour à sa condition spirituelle fondamentale. Une voie de libération vers le divin.
« Nous n’avons pas à suivre une réalisation à l’exclusion des autres, mais à embrasser Dieu sous tous ses aspects et par-delà tout aspect. »
— Sri Aurobindo

Ce yoga invite l’être humain, grâce une conscience fine et subtile, entretenue à chaque instant, à entrer en profonde observation de chaque moment de l’existence. Toute action est une opportunité d’expérimenter, de vibrer le vivant afin de se connaître et grandir.
Le Purna yoga invite à une alimentation saine, à la pratique des asanas, à la méditation et à la relaxation, emprunts d’une présence attentive, d’une acceptation de la vie qui nous traverse, par une discipline volontaire et responsable.
Pour aller plus loin…
Qui étaient Sri Aurobindo et Mirra Alfassa ?

Sri Aurobindo Ghose est né à Calcutta en 1872. Poète, philosophe, écrivain spiritualiste, il fut un des leaders du mouvement pour l’indépendance de l’Inde et celui qui mit à jour le Purna Yoga, yoga intégral. Envoyé très jeune en Angleterre, il y étudie le grec, le latin, le français, l’anglais et l’allemand. Il se prend de passion pour les épopées classiques et pour la révolution française. Il est depuis sa plus tendre enfance influencé par la culture anglo-saxonne, sans contact avec sa culture d’origine. Son père réalisant l’asservissement des indiens face à la colonisation anglaise, l’autorise à écrire des articles dans un magazine auto-créé au sein d’une organisation indépendantiste indienne, le Poignard et la Rose.
Dès lors son goût de la liberté et de l’auto-détermination émergent : en rentrant en Inde, il pose ses pieds sur le sol natal et fait alors une expérience mystique qu’on peut qualifier d’élargissement de la conscience. Par la suite, il n’a de cesse de faire son éducation indienne : il apprend sa langue natale, le sanskrit, et la philosophie spirituelle millénaire de son pays dont il ne connaissait pas l’existence, ayant eu une éducation « à l’anglaise » dès son plus jeune âge. Parallèlement il entre dans sa phase révolutionnaire, et participe activement au mouvement nationaliste de libération de l’Inde. Il fondera les principes de ce mouvement : non-violence, boycott des marchandises anglaises, éducation indienne, indépendance totale. Membre du congrès, directeur de l’université de Calcutta, il se lance dans la lutte contre la colonisation et dans la quête de Dieu. Il déclare « si Dieu existe, il doit y avoir un moyen de rentrer en contact avec lui, sinon il n’existe pas. »
Souhaitant apprendre à méditer, il trouve un yogi qui lui enseigne en trois jours à calmer son mental, et à entrer en méditation profonde ou samadhi. Il déclare alors : « Mon être mental devint silencieux…en trois jours j’étais libre. » Menacé par le gouvernement anglais, il est arrêté pour des actions indépendantistes armées. C’est à cette époque qu’il entretient une pratique intense du yoga et une série d’expériences spirituelles pendant son incarcération.
En 1940, il se retire du monde politique ce qui surprit nombre d’indiens et mène alors une retraite empreinte de yoga silencieux qui durera 40 ans. Pendant 4 ans, il écrit et établit un instrument de discipline, la technique du Yoga intégral inspiré des tantras, pour en 1926 créer l’ashram, encore existant, à Pondichery. La Mère (Mirra Alfassa) en reprit la direction lorsqu’il s’isola de façon permanente les dernières années de son existence. Il mourut finalement en décembre 1950.

Mirra Alfassa, dite la Mère, est née à Paris en 1878 d’une mère égyptienne et d’un père turc. Dès l’age de 5 ans, elle fait ses premières expériences spirituelles, dans lesquelles elle sent la Conscience comme une lumière au dessus sa tête. À seize ans, elle étudie les beaux arts et fréquente les milieux artistiques et impressionnistes, ainsi que des mathématiques et de la musique. Elle découvre aux alentours de ses vingt ans le Yoga et l’épopée indienne, la Bhagavad-Gîtâ. Elle s’intéresse à l’occultisme et fonde un groupe de recherche. En 1914, elle accompagne son mari Paul Richard à Pondichéry et y rencontre Sri Aurobindo pour la première fois. Leur rencontre marque un tournant. Sri Aurobindo déclare alors : «L’idéal de l’Orient, a-t-il expliqué, a toujours été une perfection spirituelle. L’idéal de l’Occident a toujours été une société parfaite, un développement parfait de l’esprit humain et de la vie. Ce ne sont pas des idéaux incompatibles l’un avec l’autre. » et « La Mère et moi-même partageons la même Conscience. » Elle part vivre au Japon durant 4 années et revient à Pondichery que, dès lors, elle ne quittera plus pour travailler à l’éveil des consciences au sein de l’ashram.
Sri Aurobindo se retire dans sa chambre en 1926 pour se consacrer au yoga Supramental et confie à la Mère la responsabilité des disciples réunis autour de lui à l’ashram. Cet ashram, contrairement à la tradition indienne, ne doit pas être une sorte de monastère, mais un champ d’expérience pour l’évolution d’une autre façon d’être. Sri Aurobindo écrit dans The Mother (25.49) : « Elle travaille ici, dans le corps, pour faire descendre quelque chose qui ne s’est pas encore exprimé en ce monde matériel et qui transformera la vie ici-bas ».
À partir de 1958, Mère s’engage de plus en plus dans ce qu’elle appelle « le yoga du corps », un yoga qui rendra possible une transformation de la conscience cellulaire. Elle laisse une production écrite conséquente sur ses recherches, expériences et réflexions. Le 28 février 1968, elle fonde Auroville , cette ville internationale qui : « appartient à l’humanité dans son ensemble » comme le dit la Charte d’Auroville. Sri Aurobindo quitte son corps en 1950, la Mère poursuivra son travail jusqu’à ce qu’elle quitte le sien le 17 novembre 1973.
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